Comment donner une éducation bienveillante ? Dans cet article, j’expliquer quelles sont les 4 actions essentielles de discipline positive qui permettent de faire respecter les règles à son enfant dans la bienveillance.
Vous avez peut-être remarqué que votre enfant ne se comporte pas de la même façon selon les adultes avec lesquels il est.
Transcription de la vidéo si vous êtes pressé
Vous avez peut-être observé par exemple que votre enfant se comporte bien à l’école avec sa maîtresse ou avec votre conjoint, mais qu’avec vous, votre enfant a tendance à ne pas respecter les règles et a tendance à vous mettre hors de vous !
Alors bien sûr, c’est peut-être exactement le contraire, votre enfant respecte les règles avec vous, mais pas avec votre mari ni avec sa maîtresse.
Cependant ce qui est sûr c’est que vous avez remarqué que votre enfant ne se conduit pas de la même façon selon les personnes avec lesquelles il est.
Il est donc facile d’imaginer que le comportement de votre enfant varie selon l’attitude éducative de l’adulte qui en a la responsabilité.
Pour prendre un exemple concret peut-être qu’avec votre conjoint, votre enfant reste au lit une fois que les rituels de coucher ont été faits alors que quand c’est vous qui vous devez vous en chargez votre enfant a toujours tendance à se relever.
Peut-être que lorsque vous partez en déplacement et que c’est votre mari qui emmène les enfants à l’école votre fille s’habille toute seule alors que lorsque c’est vous qui êtes à la maison, votre fille ne s’habille pas sans votre aide.
Ne voyez pas dans mes propos nul sexisme parce que le respect des règles n’est pas lié selon moi au père ou à la mère, mais à l’attitude éducative. Il y a des mères qui ont une autorité bienveillante et des pères qui n’en ont pas et réciproquement.
Là évidemment vous aimeriez comprendre pourquoi votre enfant respecte les règles avec ces adultes et pas avec vous.
Parce que finalement les parents se comportent différemment et les enfants comprennent rapidement ce qui peut fonctionner avec un parent et ce qui ne pourra pas passer avec l’autre, et ça de manière quasi inconsciente.
L’enfant sait juste qu’avec telle ou telle personne ce n’est pas pareil et qu’il y a des choses qu’il peut faire avec cette personne et pas avec d’autres.
Les actions d’éducation bienveillante qui favorisent la coopération
Donner une éducation bienveillante et efficace repose sur quelques actions de discipline positive. Alors alors quelles sont ces actions que font ces parents qui rendent la coopération de l’enfant plus facilement accessible ?
Première attitude de discipline positive : être constant.
Soyez constant dans l’application des règles.
Certains parents pensent que parfois donné à leurs enfants ce qu’il veut et ne pas les harceler de règles leur permettra de leur montrer qu’ils les aiment.
Pourtant ces mêmes parents ont quand même conscience que la permissivité n’est pas ce qui aidera à leurs enfants à devenir autonome dans notre société.
Le fait d’être constant pourrait se résumer en une phrase:
“dites ce que vous allez faire et faites ce que vous avez dit »
Lorsque je dis ça il ne faut pas penser à un côté négatif de faire ce qu’on a dit, bien au contraire puisque la discipline positive vise à éduquer notre enfant en s’appuyant sur ses erreurs et en essayant de les utiliser comme un moyen d’apprendre.
En discipline positive, on est à la fois ferme et bienveillant.
En discipline positive on n’utilise pas de punitions auquel on préfère des actions de discussion d’éducation et de réparation. Si ces points vous semblent aux obscurs vous pouvez consulter cet article “Punition pour votre enfant ? Il y a beaucoup mieux ».
Deuxième attitude d’éducation bienveillante: Faire ce que vous avez promis
Si vous avez promis que vous alliez lire une histoire, alors lisez une histoire, si vous avez promis que vous alliez faire un jeu de société avec votre enfant, alors faites un jeu de société avec votre enfant.
Je sais bien que ce n’est pas toujours facile, mais si l’on veut que notre enfant ait des actions constantes et cohérentes, il faut être cohérent et constant nous même. Évidemment, il s’agit juste de faire de son mieux parce que comme dit Isabelle Filliozat « il n’y a pas de parents parfaits ».
Utiliser peu de mots pour faire coopérer votre enfant
Les parents qui disent ce qu’ils vont faire et qui font ce qu’ils ont dit n’ont pas besoin d’utiliser beaucoup de mots.
Finalement le moins de mots on utilise, le mieux c’est.
Lorsque vous utilisez trop de mots, vous ennuyez vos enfants et les enfants détestent s’ennuyer.
Bien évidemment, il faut que les mots soient riches et précis pour la structuration de la pensée.
Souvent les parents qui utilisent beaucoup de mots essaient de se convaincre eux-mêmes ainsi que leurs enfants que ce qu’ils veulent est bon. En fait ils doivent comprendre que si ce qu’ils demandent est bienveillant et bon pour l’enfant ils doivent avoir confiance en leur demande et ne pas faire de demandes à rallonge.
Bien sûr les règles doivent être expliquées et contextualisées et l’enfant doit en comprendre l’intérêt évidemment, mais il ne faut pas revenir à chaque instant dessus et se justifier à chaque fois.
Pourquoi ?
Parce que les règles sont les règles et nos enfants les mémorisent très bien si on les a bien expliquées. On peut d’ailleurs les afficher à un endroit stratégique de la maison.
éducation bienveillante: Avoir confiance en ses consignes
Si ce que vous demandez est raisonnable, ayez confiance en votre demande !
Certains parents manquent de confiance dans leur parentalité parce qu’ils se sentent coupables.
Ils ont peur que leur enfant souffre de traumatisme pour le reste de sa vie si tous ses désirs ne sont pas satisfaits.
Ou bien, ils ont peur du conflit et préfèrent laisser leur enfant décider à leur place au risque qu’il se mette en danger ou en situation de non-apprentissage par exemple.
Les enfants souffriront beaucoup plus tout au long de leur vie s’ils développent la croyance que l’amour implique que les autres doivent leur donner tout ce qu’ils veulent et qu’ils n’ont aucune réciprocité, qu’ils n’aident pas leur parent ou manquent de respect par exemple.
Nos enfants souffriront si on ne leur apprend pas à assumer à une réponse négative ou une déception. Les enfants doivent découvrir avec notre bienveillance avec notre soutien qu’ils peuvent assumer le fait qu’on leur dise non.
Bien sûr il est bienveillant que le non soit compris et que l’enfant en perçoive l’intérêt.
Les parents et d’enseignants qui utilisent l’expression « Ça fait 10 fois que je te le dis “ doivent réaliser que ce ne sont pas les enfants qui apprennent lentement.
Les enfants savent ce qui fonctionne pour eux et ce qui leur permet d’obtenir ce qu’ils veulent et avec qui.
Les adultes doivent accepter que dire dix fois n’est pas efficace.
Les enfants n’apprennent pas à être responsables de leur propre comportement si les adultes leur enlèvent cette responsabilité en répétant des rappels incessants ou en résolvant des problèmes pour eux plutôt qu’avec eux
Si par exemple votre enfant laisse traîner ses jouets partout dans sa chambre plutôt que de lui dire ah, ça fait 10 fois que je te dis de ranger tes jouets dans ta chambre.
Vous pouvez lui dire à la place avec bienveillance et fermeté: ‘on ira manger quand tu auras terminé de ranger ta chambre ou bien tu pourras sortir jouer dehors quand tu auras terminé de ranger ta chambre.’ Bien sûr si votre enfant est petit où que la tâche semble trop difficile il vous est tout à fait possible d’aider votre enfant à le faire.
L’important est de responsabiliser votre enfant et de lui faire profiter des bénéfices de ranger sa chambre.
Et bien sûr il faut vous tenir à votre exigence, il ne faut pas répéter cent fois ni 10 fois, mais mettre en œuvre ce-que vous avez dit et finalement abaisser votre degré de tolérance.
Parce que finalement si vous répétez trop de fois la même consigne vous finissez inévitablement par vous énerver et la tension monte avec votre enfant.
Il est bien préférable de dire les choses une fois et de les mettre en application immédiatement ainsi l’enfant comprend que lorsque vous dite une chose une fois, il doit l’appliquer et on reste ainsi dans un échange bienveillant et constructif sans avoir à tomber dans la punition.
Avant de partir, vous serez probablement heureux de recevoir gratuitement le guide du parent bienveillant et efficace.
Et vous ? Quels sont les cas où il est plus difficile de faire appliquer les règles à votre enfant en restant dans l’éducation bienveillante ?