Aujourd’hui la famille Moix se déchire par média interposé suite à la sortie du livre Orléans de Yann Moix dans lequel il raconte qu’il a été un enfant martyr battu par son père.
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(Transcription de la vidéo, si vous êtes pressé)
Et de l’autre côté, on a Alexandre Moix son frère qui dit que Yann a largement exagéré les violences dans son “roman” et il explique que si son frère a été battu, c’est parce que son père cherchait à le punir et à calmer Yann Moix quand il s’en prenait à son petit frère.
Le but de cette vidéo n’est pas de savoir de mon côté qui a raison et qui a tort. Ça ne m’intéresse pas, et je ne veux défendre ni les uns, ni les autres ni pour ce qu’ils ont fait dans le passé ou dans le présent..
Le seul sujet qui m’intéresse dans cette histoire tragique, dans laquelle une famille a été détruite à cause de la violence, et ils ne sont pas seuls dans ce cas. Y a des milliers de familles qui se sentent piégées dans cette spirale infernale de la violence.
Ce qui m’intéresse c’est qu’est ce qu’une famille qui est en prise avec des enfants qui sont violents entre eux peut faire pour en sortir..
Ce qui m’intéresse dans cette vidéo c’est réfléchir et mettre en avant ce qui aurait pu être évité pour avoir une ambiance familiale plus apaisée.
Bonjour ici Jean-Philippe du blog de parentalité actimomes.com chaque semaine, je publie une vidéo sur le thème de la parentalité épanouie.
Alors si ce thème vous intéresse, que vous n’êtes pas là juste parce que vous avez vu Yann Moix sur la vignette de la vidéo, alors. Abonnez-vous et cliquez sur la petite cloche pour ne pas les manquer.
Alors pour voir comment la famille Moix aurait pu peut être évité ce calvaire, on va regarder ensemble des extraits d’une vidéo du Frère de Yann Moix qui a réagi sur BFM TV pour dénoncer ce qu’à écrit Yann Moix sur ses parents à l’occasion de la publication du livre de Yann Moix Orléans.
Et vous allez voir, qu’il ya plusieurs grandes idées d’éducation positive à en tirer.
Juste avant, qu’on rentre dans l’analyse, encore fois, je ne veux absolument pas accuser les frères, ni les parents. Chacun a fait ce qu’il a pu, à l’âge qu’il avait et dans l’époque qu’ils vivaient.
Vous le savez sûrement, mais la fessée ne vient d’être interdite en France qu’en juillet 2019.
Et les frères Moix ont une cinquantaine d’années.
On est plus du tout à la même époque, et si je dis ça c’est pas non plus pour excuser les actes graves et violents des uns ou des autres mais juste pour essayer de proposer quelques pistes à ceux qui connaissent des problèmes de violence dans leur famille et qui se sentent mal à l’aise avec ça et qui veulent en sortir.
Dans cet extrait on comprend bien qu’Alexandre Moix dit que son frère exagère largement.
La question que j’ai envie de poser c’est est-ce qu’on réagit de la même façon à l’éducation que nous donne nos parents selon qu’on est l’ainé ou le cadet, selon l’âge qu’on a. est-ce qu’on éduque différemment son premier et son deuxième enfant ?
Est-ce qu’on est lucide sur le fait que nos enfants se rendent compte consciemment ou inconsciemment qu’on fait forcément des différences d’éducation entre eux selon le caractère qu’ils ont ?
Donc là on voit que le père a une volonté de protéger son fils de la violence de l’ainé.
Ce qui est tout à fait normal. Il ne faut jamais oublier qu’on a affaire à des enfants.
Et que même s’ils sont des enfants, ils peuvent être complètement sous l’emprise de leurs émotions et faire subir des choses terribles à d’autres enfants.
C’est donc évidemment le rôle des adultes d’être extrêmement vigilant à ce qui pourrait se passer entre enfants.
Donc si effectivement, Alexandre Moix se faisait battre toutes les nuits, il avait fallu éviter qu’ils dorment ensemble pour éviter que l’un ne fasse du mal à l’autre. Parce que dans cette configuration on a faire à deux enfants en souffrance. Celui qui agresse (on verra ça un peu plus tard dans la vidéo) et évidemment celui qui reçoit les coups.
Alexandre Moix
: “Donc mon père venait cherche mon frère et le punissait.”
Donc ici la journaliste interroge AM sur le ressenti que pouvait avoir Yan Moix quand son père venait le frapper parce qu’il avait frappé son petit frère.
La question que j’ai envie de poser c’est:
Doit-on faire ressentir de la douleur à un enfant qui inflige de la douleur à un autre enfant ?
J’ai souvent entendu cette expression dans des reportages qui portaient sur la fessée. Peut être que vous avez probablement entendu des expressions comme: une bonne fessée n’a jamais fait de mal ou encore “celle-là tu l’as bien mérité”.
Le problème avec cette approche du châtiment corporel c’est que par le modèle parental qui utilise la vengeance, oeil pour oeil, dent pour dent, qui utilise la violence.
Le problème en utilisant les fessées ou autres châtiments corporels c’est qu’on légitime la violence. On signifie que si on est pas d’accord avec quelqu’un on peut le frapper parce qu’on a une bonne raison.
On signifie à l’enfant par modélisation : fais ce que je dis mais pas ce que je fais ?
Et on sait bien que les enfants apprennent avant tout par l’exemple qu’on leur donne à voir et à entendre.
Donc là la question que j’ai envie de poser c’est est-ce que le père Moix en corrigeant violemment son fils ainé a vraiment protéger Alexandre?
Alors oui, on voit qu’Alexandre a eu le sentiment d’être “protégé” des violences de son frère mais si on essaie de regarder la scène depuis le regard de l’enfant qui frappe?
On peut s’imaginer que Yann Moix a pu avoir du ressentiment vis-à-vis de son père pour l’avoir frappé et aussi évidemment vis-à-vis de son frère parce que, de son point de vue, il a reçu des coups à cause de lui.
Et on se rend bien compte après l’épisode des persiennes claquées sur les doigts puis du coussin sur la tête, on a bien l’impression d’une escalade de la violence.
Donc à la question est-ce qu’en étant violent avec Yann, le père a protégé Alexandre ? Je pense que non.
Et j’ai même envie de poser une nouvelle question, qu’est ce qui est différent dans la tête de l’enfant qui a frappé et qui vient à son tour d’être frappé par le père ?
Je ne sais pas ce que vous en pensez mais personnellement, en écoutant AM, on a l’impression que les psys en général sont prévus pour les enfants psychotiques, pour les enfants malades.
De mon côté, je crois qu’au contraire, qu’offrir aux enfants le fait de libérer leur parole, le fait d’être écouté par une personne tierce, une personne qui ne fait pas partie du cercle familial, une personne qui ne fasse pas partie des enjeux liés à sa vie peut permettre aux enfants d’éviter de tomber en dépression.
Donc pour moi, faire consulter son enfant chez un psy, ce n’est pas que du soin, c’est aussi l’utiliser comme moyen de prévention.
Donc on voit bien qu’un enfant qu’on frappe n’apprend rien, et même ça aiguise son ressentiment et son esprit de vengeance. Alors maintenant qu’on a dit ça , qu’est ce qu’on fait ?
- D’abord on surveille attentivement les enfants. Les enfants n’ont pas encore développé la compassion et (même ça peut arriver très tardivement) ils n’ont souvent pas conscience des dégâts irrémédiables qu’ils peuvent causer. Parce qu’ils sont dans la logique immédiate de répondre à un besoin. Donc c’est à l’adulte de les protéger de leur pulsion. Et pour ça une fois qu’on a repéré que certaines situations dangereuses risquent de se reproduire, et bien on anticipe, on prévient l’enfant de ce qu’il faut éviter de faire, de ce qu’il faut faire et on évite le danger.
Ensuite, s’il ya un conflit, une crise qui survient entre enfants, on les sépare parce qu’en état de crise, ils ont perdu leur capacité de réflexion, ils ont perdu toute raison.
Donc on garde avec soi l’enfant qui a frappé au motif de protéger chacun, on voit si l’enfant qui vient de se faire frapper a besoin de quelque chose, ou de soin
Et puis une fois que les enfants sont redescendus en pression, qu’ils sont capables de s’exprimer, on cherche à faire développer chez les enfants la communication non violente, c’est-à-dire qu’on va laisser chaque enfant exprimer ses émotions, ses besoins et ses demandes, et on est là pour les accompagner.
On est là pour leur faire envisager le point de vue de l’autre et de se décentrer peu a peu de leur seul point de vue.
C’est comme ça qu’on développe l’empathie chez eux.
-Et puis on va les guider vers la recherche de solution commune en leur posant des questions .
À ton avis, de quoi ton frère a besoin maintenant ? Qu’est ce qu’il aimerait que tu fasses pour lui ?
Et les enfants si on les guide, sont très forts pour trouver des solutions. Et j’oubliais, même si on doit montrer fermement qu’on condamne la violence, faisons de notre mieux pour garder notre sang-froid , en respirant profondément par exemple pour leur enseigner à gérer leurs émotions.
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Voilà, je vous dis à la semaine prochaine pour une nouvelle vidéo, merci de l’avoir regarder jusqu’au bout, soyez des parents zen et heureux et prenez soin de vous à bientôt.