Y a t’il des alternatives vraiment efficaces aux punitions et au fameux”file dans ta chambre” pour éduquer ses enfants ?
La réponse est oui, et je vais vous donner 7 alternatives efficaces
Vous voulez télécharger cette fiche mémo mais vous ne voulez pas recevoir mes conseils sur la parentalité par email ?
Pas de problème, téléchargez librement cette fiche mémo ci-dessous.
Mais d’abord, un peu de contexte.
Le conseil européen a récemment annoncé qu’il cesserait d’ inviter les parents à utiliser l’isolement ou le fameux” file dans ta chambre”. les médias ont relayé cette information et ont en même temps relancé les débats en France au sujet de la punition.
L’émission TPMP suivie par plusieurs millions de téléspectateurs chaque semaine a organisé un débat autour de cette tendance de l’arrêt de la préconisation de l’isolement dans la chambre ou au coin, appelé aussi Time Out par les anglo-saxons.
Cyril Hanouna a invité deux intervenants de la parentalité positive pour poser un débat sur la pertinence de l’interdiction du ” file dans ta chambre”.
Alors que pensent majoritairement les français au sujet de la punition ?
Et puisque le conseil européen déconseille maintenant l’isolement dans la chambre, quelles sont les alternatives efficaces à la punition pour éduquer ses enfants ?
Bonjour ici Jean-Philippe du blog actimomes.com chaque semaine, je publie une vidéo sur le thème de la parentalité et sur le thème des apprentissages, donc si ces sujets vous intéressent alors abonnez-vous et cliquez sur la petite cloche pour ne pas manquer la prochaine vidéo.
Et puis restez bien jusqu’à la fin, car je vous proposerai de télécharger la fiche mémo des 7 conseils ainsi que mon guide pratique du parent bienveillant et efficace.
Au cours de ce débat sur TPMP sont apparues trois tendances qui reflètent plutôt bien la position des français au sujet de l’isolement et plus largement au sujet de la punition.
Les arguments de ceux qui sont pour le “file dans ta chambre”
Sommaire
Dans la bouche des chroniqueurs pros isolement ou punitions, isoler ou punir fait partie des limites que l’on doit instaurer aux enfants.
Certains pensent aussi que les anti punitions sont incapables de gérer leurs enfants et tombent carrément dans le laxisme.
Pour eux les punitions sont constitutives du cadre qui permet à l’enfant d’apprendre à bien se comporter.
Et les punitions selon eux, permettraient même grâce à la peur d’empêcher les enfants de faire des bêtises.
Ceux qui sont contre les punitions
De leur côté, les représentants de la parentalité dite positive ont expliqué que l’isolement avait d’abord été conseillé par le conseil européen pour protéger les enfants d’eventuelles violences de parents à bout de nerfs.
Sauf que les associations anti violence éducatives comme stop Veo considèrent qu’isoler un enfant est déjà une violence en soi .
D’autres chroniqueurs ont mis en avant le côté inefficace et traumatisant des punitions lui préférant le dialogue.
Cédric Rostein du blog patriarcat a évoqué l’idée de réparation en lieu et place des punitions.
Blague menuisier.
Ce tour d’horizon étant fait,
Est ce qu’il y a des pistes plus concrètes pour éduquer ses enfants sans punir?
Oui, et en voici 7:
Je vais commencer par des conseils qui permettront d’éviter d’en arriver à la punition.
Puis, je terminerai par des solutions concrètes lorsque votre enfant n’a pas respecté les règles.
Et j’en profiterai pour vous donner une alternative au fameux file dans ta chambre.
7 alternatives aux punitions
1-Anticiper et rappeler les règles à l’avance
Le premier conseil , c’est d’anticiper les situations qui posent problème habituellement et d’expliquer les règles à l’avance.
vous avez probablement identifié les situations dans lesquelles votre enfant a tendance à avoir des comportements débordants et à ne pas respecter les règles que vous avez définies.
Comme vous y êtes déjà préparé
Vous pouvez vous préparer mentalement et choisir votre réaction.
Et puis, pour que votre enfant ait le comportement adapté il faut bien souvent un rappel des règles de votre part.
Et pour aller plus loin, vous pouvez même demander à votre enfant s’il les connait déjà et les rappeler lui-même.
Ce qui aura tendance à le responsabiliser davantage et lui donner envie de les respecter puisque ce sera lui qui les aura énoncées.
2-Dire plutôt ce qu’il faut faire
Le deuxième conseils pour éviter les punitions c’est de dire ce qu’il faut faire plutôt que ce qui ne faut pas faire.
Lorsque on éduque un enfant, il est tout naturel de rappeler d’abord ce qu’il ne faut pas faire plutôt que ce qu’il faut faire. C’est paradoxal parce que des enfants sont en train d’apprendre et ils ne savent pas forcément ce que l’on attend d’eux.
Pour donner un exemple tout simple si vous ne voulez pas que votre enfant court vous aurez facilement tendance à dire.
“avance sans courir” vous pouvez remplacer cette demande tout simple par la consigne
“marche doucement”
Donc si votre consigne ne contient pas de mots de la négation, il y a fort à parier que vous aurez donné comme consigne ce qu’il faut faire plutôt que celui-ci ne faut pas faire.
3-Changer de contexte
Le troisième conseil c’est celui de changer d’endroit ou de changer de contexte. Quand Vous avez identifié que votre enfant a un comportement débordant dans une situation précise , par exemple lorsque vos enfants se font face au moment du repas, ils ont plus facilement tendance à se disputer.
Vous pouvez donc donc envisager un changement de place des membres de la famille.
Vous avez peut-être remarqué qu’en fin de journée votre enfant est épuisé et a tendance à s’énerver dans la maison. Il a peut-être besoin de sortir.
Essayer de sortir quelques minutes avec lui, pour qu’il se défoule et dlécharger le surplus d’énergie.
4-Répondre aux besoins cachés
Le 4e conseil, c’est de répondre aux besoins caché de l’enfant.
Parfois notre enfant va avoir un comportement que l’on ne comprends pas , qui dessert son entourage et qui le desserre lui-même ,par exemple il va avoir tendance à pleurer facilement, à crier ou à répondre mal.
Mais bien souvent cela montre un besoin inassouvi.
Donc Jouer le détective, essayez de comprendre son besoin caché, il a peut-être faim soif, il est peut-être fatigué.
Il a peut-être une émotion à décharger une frustration qu’il a gardé de sa journée et qu’il a besoin de délivrer qu’il ne sait pas délivré paisiblement.
Essayez donc de l’aider à assouvir ce besoin pour que il revienne à son état de calme habituel.
5-Réparation plutôt que punition
Le 5e conseil, c’est de faire réparer à son enfant ses erreurs.
Il est inévitable que votre enfant à commettre des erreurs parce qu’il est en train d’apprendre et d’ailleurs on en fait toute notre vie.
L’mportant c’est de recourir à des actions éducatives et non des punitions qui s’assimilent plutôt à de la vengeance.
Pensez simplement au terme de réparation et non de punition qui a une connotation. de vengeance et non d’éducation.
Alors comment faire pour recourir à une action d’éducation, plutôt qu’ à une punition?
Et bien les réparations doivent vérifier
3 critères :
-la réparation est relié à l’erreur commise.
Si votre enfant renverse son repas sur la table inutile de le mettre au coin.
Parce que c’est une sanction qui n’est pas reliée à l’erreur, c’est donc une punition.
La réparation la n’est pas reliée au fait
d’avoir renversé l’assiette.
Une réparation simple dans ce cas présent consiste à lui faire nettoyer lui-même les aliments répandus sur la table
Ensuite,
La réparation doit être raisonnable.
C’est-à-dire qu’elle doit être proportionnel à l’erreur commise par l’enfant.
Pas exemple si votre enfant écrit sur un mur , on ne va pas lui faire nettoyer tous les murs de l’appartement.
Ce serait déraisonnable.
C’est pas une réparation mais une punition.
Dans le cas présent ce qui est raisonnable c’est de demander à votre enfant de nettoyer voir de repeindre la partie endommagée.
Vous pouvez même l’aider si c’est hors d’atteinte pour lui pour le moment.
Ensuite,
La réparation doit être aussi source d’apprentissage.
Lorsque votre enfant répare une de ses erreurs, il apprend une compétence, un savoir-faire et il apprend aussi les conséquences sur son environnement et sur les autres de ses erreurs.
Le fait d’avoir nettoyer la table qu’il a sali. va lui faire comprendre que c’est pénible de nettoyer.
Et ça lui permet également de développer sa motricité fine par exemple.
Le quatrième critère que doit avoir une réparation c’est celui d’
Apporter un sentiment de valorisation.
La tâche de réparation que vous avez choisie idéalement apporte une fierté à l’enfant.
L’enfant va se dire qu’il est capable de nettoyer et de rendre service comme un grand.
Cela va apporter un sentiment de valorisation, de contribution qui va faire grandir votre enfant au lieu de l’humilier.
Bien souvent les punitions ont un caractère humiliant.
Ils ne vont pas forcément faire cesser le comportement inadapté mais plutôt fera que l’enfant se cachera pour le faire.
6-Proposer un comportement alternatif
Le sixième principe pour trouver des alternatives aux punitions punition c’est de proposer un comportement alternatif au comportement inadapté.
Si votre enfant ressent le besoin de dessiner sur la table, de déchirer des livres, vous pouvez par exemple lui proposer de dessiner sur des feuilles ou de découper de vieux journaux en lui rappelant que bien sûr un livre ne se déchire pas.
si votre enfant a tendance à taper pour
exprimer son désaccord dans la fratrie ou à l’école vous pouvez lui rappeler que on exprime ses besoins avec des mots plutôt qu’ avec des gestes.
A vous de réfléchir sur le comportement alternatif à proposer pour chaque situation précise.
7-Time in plutôt que Time out
le septième conseil alternatif aux punitions et on en arrive au fameux file dans ta chambre, c’est celui de proposer un time in plutôt qu’un time out.
le time-out c’est quand on envoie à son enfant dans sa chambre et qu’on lui dit de réfléchir. Évidemment, notre enfant qui est en train d’apprendre à priori n’a pas les capacités pour réfléchir et apprendre de lui-même.
Puisque justement, il n’a pas bien agi. de plus, il ne peut pas Réfléchir, ni trouver de bonnes solutions tout seul, parce que justement il est en situation d’énervement de colère.
Et le fait d’être isolé renforcera ce sentiment de colère et probablement que votre enfant percevra cet isolement comme une injustice.
Donc plus tôt que le Time Out essayez le time in c’est-à-dire Si vous en êtes capable émotionnellement de trouver un espace dans lequel vous allez vous connecter avec votre enfant.
Donc vous lui proposer de le rejoindre avec une voix calme et bienveillante, par exemple sur le canapé, ça peut être dans sa chambre.
Donc vous êtes avec lui.
vous pouvez lui proposer de faire un câlin.
de dire pourquoi il est en colère.
De fermer les yeux et de respirer.
Tout simplement d’être assis avec lui.
De lui laisser le temps de redescendre émotionnellement s’il n’est pas en situation d’agir calmement et de s’exprimer .
Quand on fait du time in on accompagne son enfant dans la gestion de ses émotions fortes.
C’est en faisant ça qu’on On va être en mesure de se connecter à notre enfant et de lui proposer des comportements alternatifs.
C’est notre rôle d’éducateur d’aider notre enfant à agir mieux.
Alors bien sûr peut-être que vous serez parfois trop en colère et dans ces conditions vous pouvez très bien exprimer à votre enfant que vous besoin de vous isoler pour revenir à l’état de calme et là c’est complètement différent que le file dans ta chambre.
Vous expliquez à votre enfant que vous avez besoin de vous calmer et que vous trouverez une réparation adaptée à la situation quand vous serez plus calme.
