Comment apaiser un enfant qui est en crise ?
Comment faire pour réagir nous en tant qu’adulte, quand un enfant semble inconsolable ?
Dans cette vidéo, je vais partager avec vous six principes qui vont vous aider à mieux réagir quand votre enfant fait des crises.
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Le but est évidemment que votre enfant s’apaise plus rapidement. Je partage avec vous la fiche mémo qui récapitule tous ces principes qui visent à vous aider à accueillir les colères de votre enfant et à les apaiser plus rapidement.
Ce qui m’a donné l’idée de cette vidéo, c’est l’histoire d’un petit garçon qui récemment est arrivé près de moi complètement en pleurs parce qu’il n’arrivait pas à s’exprimer. (Je suis aussi enseignant en maternelle)
En plus de la résolution de cette anecdote, je vais en profiter pour partager avec vous 6 principes qui visent à apaiser vos enfants lorsqu’ils font des crises.
Pour vous restituer le contexte, une petite fille vient se plaindre auprès de moi.
Du fait qu’un garçon lui a dit de se taire.
Puis le petit garçon en question arrive près de moi en pleurs.
Il semble inconsolable.
Je veux vous raconter comment j’ai résolu cette situation et je vais en profiter pour partager avec vous six principes pour accueillir les colères de vos enfants.
1-Mettez-vous à l’écoute de votre enfant.
Sommaire
Ne cherchez pas à interpréter, ne cherchez pas à le calmer.
Accueillez simplement son émotion et mettez-vous à son écoute.
Prenez le temps d’accueillir l’émotion de votre enfant. Laissez-lui le temps d’exprimer sa colère afin qu’il se sensibilise lui-même à la gestion de cette émotion
Laisser le temps à l’enfant de gérer sa colère afin qu’elle s’apaise progressivement de la même façon que pour nous, il nous faut du temps pour redescendre de notre colère.
Le fait de permettre à l’enfant d’accueillir sa colère contribuera déjà à l’apaiser.
Il est important de rester calme lorsqu’on accueille la colère de l’enfant.
2- observez son comportement pour comprendre l’origine de sa colère.
Bien souvent les enfants d’âge de l’école maternelle manque de vocabulaire pour l’exprimer.
Le fait de transmettre à l’enfant des mots
pour exprimer ses mau permet à l’enfant de comprendre ses émotions et d’avoir les mots pour les exprimer.
Vous pouvez également utiliser des figurines comme les cartes des émotions (à imprimer ici) afin de fournir un support d’expression à votre enfant.
3-Donner un nom au sentiment.
Par exemple, tu es en colère, tu es déçu de ne pas avoir été écouté, tu es triste parce que ta camarade n’a pas voulu te répondre ? Tu es frustré parce que tu aurais aimé partager ce jouet avec ta camarade ?
Le fait de donner un nom sur un sentiment que ressent l’enfant lui permet de mieux l’appréhender et de le ressentir dans son corps avec le mot, les mots qu’il aura mis sur cette sensation physique.
Le fait de mieux comprendre une sensation physique lui permettra ensuite de mieux pouvoir la gérer et la dépasser.
Ensuite, on va chercher à identifier le besoin de l’enfant caché derrière cette émotion.
Est-ce que l’enfant est fatigué ?
Est-ce qu’il a faim ? Est-ce qu’il a soif ? Est-ce que ses besoins affectifs sont comblés ?
Est il en manque d’amour ou en manque de reconnaissance? c’est à nous adultes qu’il revient de comprendre ses besoins pour essayer d’aider l’enfant à les combler.
4-se placer en tant que médiateur des conflits entre enfants
Cela peut être un camarade de classe ou bien son frère ou sa sœur. Le rôle de l’adulte est de se placer en tant que médiateur et non en tant qu’arbitre. La réaction spontanée des adultes pour régler les conflits est sans le vouloir pour l’adulte d’attribuer un rôle:
– de bourreau à l’enfant “agresseur “
-de victime pour l’enfant “agressé”.
L’adulte demande souvent à l’enfant agresseur de demander pardon.
Et souvent impose une punition.
Le problème en faisant cela est que tout le monde est malheureux.
Nous sommes malheureux parce que nous agissons en tant qu’arbitre et on n’arrive pas à une résolution de conflit satisfaisante.
La victime est malheureuse parce qu’elle n’a pas pu apprendre à se défendre avec ses propres mots et est placé en situation de victime et de faiblesse.
L’enfant bourreau prend un statut d’agresseur dévalorisant. L’origine de son agression n’est pas comprise.
Donc, les deux enfants ont une difficulté à sortir de ces rôles réducteurs.
Pour sortir de cet écueil, il est préférable de ne pas arbitrer, mais d’essayer de placer les enfants dans le même bateau.
Et d’essayer de leur faire trouver une solution commune.
5 – laisser les enfants trouver leurs propres solutions.
Quand l’adulte impose une solution bien souvent elle ne convient à aucun des deux enfants.
Si les enfants trouvent eux-mêmes la solution, ils ont plus d’intérêt à chercher à l’appliquer parce qu’elle viendra d’eux-mêmes.
Si vos enfants ne trouvent pas d’idée, vous pouvez leur suggérer et les laisser choisir celle qui leur convient le mieux.
Vous pouvez déterminer que le conflit sera résolu lorsque vos 2 enfants seront d’accord sur la solution choisie.
6-Proposer des activités alternatives
Même si notre enfant a exprimé ses émotions et ses besoins, et qu’il a trouvé des solutions, il reste bien souvent triste et préoccupé.
Pour lui permettre de passer à autre chose, proposer une activité alternative lui permettra de se concentrer sur l’instant présent et de passer à un autre état d’esprit.
Si passer à une autre activité n’est pas possible. Vous pouvez utiliser l’astuce de concéder dans l’imaginaire si par exemple un enfant veut un câlin de sa maman, mais qu’elle n’est pas disponible, vous pouvez lui faire imaginer le moment où il fera un câlin à sa maman.
Essayez de rendre la situation concrète. De lui faire ressentir le contact physique et l’émotion qu’il sentira plus tard.
Si l’enfant est triste d’avoir quitté ses vacances, faites-le imaginez également vos prochaines vacances.
Concernant mon anecdote entre deux enfants dans l’introduction, le fait que l’enfant n’avait pas pu terminer sa phrase et que la petite fille était venu se plaindre de l’empêcher de parler.
Voici ce que j’ai utilisé:
L’enfant qui pleurait n’avait pas les mots pour lui exprimer qu’il voulait lui parler.
Je lui ai donc confié des mots. Je lui ai donc confié la phrase :” laisse-moi terminer ma phrase.”
Et j’ai donné à cet enfant l’occasion de le faire. Ainsi son besoin d’être écouté était comblé.
En complément, je vous invite à télécharger mon guide du parent bienveillant et efficace et cette fiche mémo qui récapitule ces 6 principes pour apaiser les colères de votre enfant.